Salomé, fille d'Hérodias
La fille d'Hérodias, évoquée dans les évangiles de Matthieu et Marc, n'y porte pas de nom. Les récits se concentrent sur la sensualité de sa danse et la demande de la décapitation de Jean-Baptiste, suggérée par sa mère Hérodias, maîtresse d'Hérode. C'est à l'historien juif romanisé, Flavius-Josèphe, que l'on doit le nom de Salomé mentionné dans les Antiquités judaïques. En 1891, Oscar Wilde rédige en français, à Paris, une tragédie en un acte portant le titre de Salomé. Il y déploie une intrigue amoureuse, née de la fascination ambiguë que la princesse éprouve pour le prophète emprisonné. C'est face au rejet du prophète qu'elle exige son éxécution avant d'être elle-même condamnée à mort par Hérode. Le langage amoureux employé par Wilde dans cette tragédie biblique emprunte beaucoup au Cantique des cantiques.